Réseaux sociaux ? 24 01 2025
Tu es plongé sur ton smartphone
Refuge de la conscience qui questionne
Y a-t-il urgence à commenter la vie des autres
Quelle est cette impatience qui te taraude ?
Les messages se bousculent
Quels sont les réalités qu’ils auscultent ?
Les messages s’accumulent
Quels sont les vérités qu’ils occultent ?
Tu es calée sur ton écran
Les mondes virtuels sont intrigants
Il faut à tout prix voir et être vu
Chercher la gloire d’être connu
Est-ce si important de vivre d’images
Et d’adopter sans cesse des postures de façades
Le fil de la vie est’ il interrompu
Si on ne fait pas la une de l’actu ?
Les outils de divagation rendent ils toujours heureux
Les moyens d’hallucination sont ils avantageux
Il y a une star nouvelle
Qui chasse l’ancienne
Il y a un phénomène
Qui occupe les pixels
Prisonnier de l’instantané, on peut en oublier le passé
Coincé dans l’immédiateté, les émotions sont exacerbées
Faut-il vite réagir ?
Un post vient d’atterrir ?
Faut-il vite écrire ?
Pour surenchérir ?
Faut-il tout le temps des écrans pour se parler et se comprendre
Peut-on faire sans pour dialoguer et apprendre
Notre cerveau est notre logiciel
Pour comprendre et façonner le réel
Le système doit être mis à jour
Pour ne pas que l’artificiel nous joue des tours
Ne faut-il pas jeter à la poubelle
Les produits superficiels
Ne faut-il pas jeter aux oubliettes
Les mensonges et mirages qu’on trouve sur le net
Tous droits réservés

Another shutdown 05 06 2025
Ma respiration s’alourdit
Le voile noir s’épaissit
Ma volonté fléchit
Mon humeur s’assombrit
L’énergie me quitte
Mes capacités s’effritent
Tout me semble lourd
Comme un mauvais roulement de tambour
Ma guitare pèse une tonne
Elle ne comblera pas l’homme
Les infos résonnent dans ma tête
Mon cerveau crie « arrête ! »
Je ne suis pas satisfait de mon environnement
Je connais les affres de l’enfermement
Je suis comme un étranger réfugié
Dans une cage aux parois dorées
Le temps se dilate
L’espace se contracte
Les portes se ferment une à une
Et je n’ai pas une thune
Je tente un coup de fil
La ligne d’accueil est occupée
Je compte les battements de cils
Et je suis bien esseulé
Tous droits réservés
Avancer tête haute,
Poème sur un handicap invisible 26 02 2024
Déniant la souffrance mentale
Stigmatisant le bénéficiaire social
Culpabilisant l’invisible
Qualifiant la faiblesse de risible
Certains ne prennent pas de pincettes
Pour apposer de pénibles étiquettes
La dépression n’est pas une bassesse
L’anxiété n’égale pas la paresse
Il faut parfois de longues années
Pour se faire aimer et accepter
Les limites de notre esprit fragilisé
Ne le rendant pas dénué de sensibilités
Derrière un sourire de façade
Ou même une rodomontade
Derrière une apparence discrète
Se cache parfois une douleur muette
De marécages en mirages
De camouflages en masquages
Difficile d’atteindre la normalité
Même si on fait preuve de sagacité
Mais il faut avancer tête haute
Car un handicap n’est pas une faute
Certes on peut rire de tout
Même quand on a un coup de mou
L’humour est sain et salutaire
Pour l’esprit, le corps et la chair
Tant qu’il y a des limites
Aux moqueries que certains incitent
Préconisons respect et bienveillance
Pour instaurer un climat de confiance
Publié à l'occasion de la journée internationale du handicap 2024 - tous droits réservés

Karl’s ryhmes 22 08 2024
Mes rimes sont elles spéciales ?
Je ne sais si elles sont originales
Mais j’ai un besoin d’écrire
Comme celui qui fait qu’on respire
Créer de l’extraordinaire
A partir de faits ordinaires
Raconter notre époque
L’analyse de ce qu’elle évoque
Ma prose n’est peut être pas très drôle
Elle parle parfois de lourds syndromes
Elle est tantôt sombre ou légère
Rédigée dans la pénombre ou sous la lumière
Mais elle parle d’authenticité
D’une interrogation sur la normalité
Sur ce que permet notre société
Ou nos esprits conventionnés
Alors je rédige et mets en scène
Des histoires courtes, des poèmes
Avec le rythme des rimes
Des moments de joie ou de déprimes
Cela fait plus de 30 années
Qu’ils sont annotés, commentés
Pourvu qu’ils soient respectés
Pourvu qu’ils soient appréciés
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Quelques vers sortis de terre 09 11 2024
Mes armes à moi sont des paroles de chansons
Des vers pour conscientiser un peu de votre attention
Je ne sais pas me battre avec mes mains
Mais je sais écrire des refrains
Je ne peux garantir les victoires
Je ne peux prédire le cours de l’histoire
Je n’épaule pas un fusil
Je pense faire un peu de poésie
Je n’ai pas le doigt sur une gâchette
Mais je propage mes textes sur le net
Je ne tire pas des missiles balistiques
Mais ma plume peut être caustique
Je pense qu’un cœur qui se bat pour ceux qui souffrent
Est un esprit solidaire qu’on ne peut mettre en doute
Si la sincérité de la confiance est un bon signal
D’autres âmes emboîteront le pas pour combattre le mal
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